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Bienvenue au Comité régional Occitanie des clubs alpins français et de montagne

EPAF : projet final en Oisan-Lozère (Oisère?) Ecrins puis Lozère du 5 juillet au 15 juillet.

Nous partons avec des bonnes et des mauvaises nouvelles. La météo sera au rendez-vous, généreusement ensoleillée. Le programme est alléchant, Oisans, vallée de Berarde avec Lara, guide de haute montagne. Puis direction Italie pour aller découvrir les fissures de Cadarese avec Nadia, BE escalade. Malheureusement deux désistements de dernière minute se confirment pour raison de santé. Coralie et Manue ne seront pas de la partie, avec regrets. Alexandre Dunod, du CAF d Annecy, à la recherche d’un stage Terrain de Montagne, se joint exceptionnellement à nous au vue des places libres et du manque de formations suite au Covid. Nous prenons la route dimanche, avec un Kangoo qui arrive tant bien que mal en Oisans, malgré une accélération absente par moment.P7072962.JPG

 

Alex nous accueille chaleureusement dans sa maison familiale aux Étages, à la Bérarde. Nous préparons les sacs et au lit ! Demain départ 5h du parking de la Berarde.

Jour 1 : Traversée Selle-Chatelleret

Nous montons ce lundi 6 juillet sous la chaleur dès le petit matin. La neige est basse, 2900 m environ. Direction le col de la Selle en passant par le vallon du Chatelleret. L’idée est de basculer dans le vallon de la Selle, avec les grosses et les sacs bien chargés sur le dos. Lara, Anaïs et Virginie se lancent dans la voie aérienne du Pilier Chèze (voie en 6L, TD,250m) alors que Alex et Audrey prennent l’arrête de la tête sud du Replat (PD, donnée en 1h30). Nous nous retrouvons au sommet puis rejoignons le col du Replat avant de descendre sur le glacier la Selle. La neige est molle et humide.

Nous mettons les pieds sous la table au refuge de la Selle, accueillis chaleureusement par Noémie, Vivien, Nathalie. C’est même un repas d’anniversaire pour Virginie qui a droit à une bougie sur son fondant au chocolat. Jour 2 : Arrête des lèves-tard, cueilleurs de génépi Mardi, levé 5h pour la bien nommée Arrête des lèves-tard (course F,350m). Un petit couloir d’accès en neige dure finit de nous réveiller. Course esthétique, en rocher typique «oisan», et ludique choisie pour peaufiner et optimiser les manips d’assurage en mouvement. Génépi à ne plus savoir où poser ses pieds. Cueillette dans la limite des règles du parc bien entendu. Pour l’après midi, révision des techniques de mouflages (et de remontée sur corde pour Alex). Délicieuses lasagnes et crumble au menu ce soir !

Jour 3 : Traversée la Selle/Le Soreiller Mercredi matin, levé 3h30, Azimuth 190 degrés, plein sud, le plus court chemin à vol d’oiseau pour aller dire bonjour aux gardiens du Soreiller. Noémie, gardienne de la Selle, prend une place parmi nous, histoire de faire une surprise aux voisins!

Nous voilà partis à 2 cordées dans la Traversée via l’arrête Nord Est de la POINTE D’AMONT (course D, 750 m). Nous prenons pied facilement sur l’arrête, la neige aidant. Lara gère avec brio l’itinéraire. Les pitons sont rares, nous nous protégeons sur becquets et friends. Chaque relais est l’occasion de démêler les cordes qui toronnent aujourd’hui (turrón pour Noémie). Nous poursuivons avec l’arrête de la Centrale du Soreiller qui nous dévoile peu à peu le vallon avec la majestueuse auguille Dibona! Descente par la voie normale de l’arrête Centrale (sud), puis les névés, et plaisir d’une boisson fraîche au refuge vers 18h (soit une course de 12h ... dont 7h de grimpe). ! Un dilemme du programme, s’arrêter ou pas pour grimper un jour ou deux à la Dibona en négociant des places au refuge. Nous avons choisi de privilégier les terrains glaciaires non habituels dans les Pyrénées. Sans regrets? Ce sera l’occasion de revenir. Redescente aux Étages en se retournant pour admirer l’aiguille.

Jour 4,5 et 6 : Refuge de la Pilatte, Gioberney, Richardson et les Bans Le lendemain grasse matinée (7h) et montée au refuge de la Pilate pour 2 jours de courses en autonomie sans Lara. Jeudi : arête NE du Gioberney (course PD), à refaire on passerait par la NNE, plus esthétique. Mais c’est sympa quand même, nous faisons même un crochet par la pointe Richardson (PD) histoire de découvrir le coin. L’avantage du Covid c’est que les dortoirs sont vides et que la sieste au calme est possible! Pierre, guide à la Bérarde, nous dessine le topo pour le lendemain : voie normale des Bans (course PD, 350m) si la météo le permet (orage annoncé dans la nuit). On rencontre aussi le caf de Montpellier. Levé 3h30, on voit des étoiles, il n’a quasiment pas plu. Nous partons joyeusement accompagnées de Bruno et Arnaud, qui sera la seule autre cordée ce-jour ci sur les Bans. Nous trouvons l’itinéraire sur le glacier jusqu’au col des Bans. Le brouillard sur les hauteurs ne semble pas vouloir se dissiper. Nous attaquons la course, laissant crampons et piolet au col. Après quelques longueurs , le brouillard s’est densifié. Visibilité 30m, soit à peine au-delà de la cordée. C’est le moment d’une pause TECAP et j’enfile ma doudoune et gants. TECAP = Timing: on est encore large, Etat: nous sommes en forme mais il fait froid, Conditions : brouillard, vent et froid qui ne s’en vont pas, Adaptation: le sommet est il vraiment nécessaire ? Va t’on facilement retrouver le chemin de descente?, Plaisir : pas «incroyable» depuis 1h. Décision : comme on a rien à se prouver, nous laissons le sommet 100m au-dessus et redescendons prudemment. Pause Snickers au col ! Heureuses de voir arriver peu après Bruno et Arnaud qui reviennent. Le brouillard est heureusement moins dense une fois sur le glacier, mais il ne quittera pas les cimes de la journée, sans regrets donc pour le sommet des Bans. Nous rejoignons la vallée dans l’après l’après-midi, par le sentier rive gauche, fort agréable. Dimanche, un dernier moment privilégié dans ces montagnes.

Jour 7 à 10 : LOZERE, gorges du Chassezac : Jouqueirou, Aiguille Folcher, Roche ventée et Tour Regordane Tout nous semble simple aussi après ces jours en altitude : nous décidons avec Nadia, d’aller apprendre l’escalade en fissures en Lozère ! Logistique plus facile que l’Italie, meilleur bilan carbone et adaptation aux véhicules capricieux. Nous arrivons à la base Grandeur Nature où travaille Nadia Royo cette saison, au nord de Villefort. entre Langogne et Génolhac.. Lundi nous découvrons le granite des Gorges du Chassezac et la grimpe en fissure ! En effet, pour compléter notre palette de mouvement, Nadia avait à coeur de nous apprendre des techniques particulières, afin d’être plus à l’aise dans des terrains granitiques montagneux. La météo sera idéale pour la grimpe des 3 prochains jours. Nous nous essayons, dans le secteur de Jouqueirou, aux verrous avec les mains, le pouce ou pas, avec les poings que l’on tourne jusqu’à avoir un bon blocage. Et il faut tester, se pendre bras tendu dessus! Ça tient, ...ou pas. On réessaye...Pour se protéger les mains on opte pour les gants ou le strap (plus près de la peau). Alors on grimpe, modestement au départ sans trop se fier aux cotations. On progresse sur nos propres protections : friends, câblés, ball nuts et tricams. Et on coince les mains, les poings, les coudes, les genoux, les fesses... C’est ludique mais impressionnant.

Liste non exaustives des apprentissages de ces 10 jours en montagne :

ESCALADE

- grimpe en grosses - grimpe chargée (voir très chargée) - pauses des protection type cablés, coinceurs, tricam ballnuts (perfectionement : pause du bon côté, ajustement, rapidité). - base de verrous de main dans les fissures - recherche d’itinéraire par temps de brouillard ASSURAGE EN MOUVEMENT - changement d’encordement (passage neige glacier, passage arrête neige/rocher) - gestion de la corde en milieu facile (ne pas avoir tout les anneaux à la main, refaire rapidement des anneaux de buste et se garder juste une réserve de 4-5 m) - révision sur le choix des cordes (doubles, simples) en fonction de l’itinéraire

GLACIER/PENTE DE NEIGE - assurage court en pente de neige - recherche d’itinéraire sur glacier - aide au second si chute crevasse(révision) - mouflage simple (révision) - mouflage mariner double

VIE d’EQUIPE/ prise de décisions

- meilleure connaissance des compagnes de cordée - organisation des courses - ajustement du programme en fonction de l’évolution de la forme des participants - gestion du sommeil - gestion de l’effort (y aller crescendo) - savoir faire demi-tour en utilisant des méthodes d’aide à la décision.

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